Il y a des jours où le monde semble parler trop fort.
Des jours où l’on voudrait simplement écouter le vent dans les arbres, le pas discret d’un cheval sur la terre humide ou le silence d’un souvenir qui revient.
Mais à la place, ce sont des voix qui s’élèvent, qui s’opposent, qui divisent.
Les hommes contre les femmes, les chasseurs contre les protecteurs de la forêt, les pro-électrique contre les amoureux du moteur, les extrêmes qui s’affrontent pendant que le centre se fissure.
Et toujours, en fond sonore, la peur.
Le climat qui s’emballe. Les virus qui rôdent. Les guerres qui grondent.
J’ai lu un jour que pour manipuler, il suffisait d' : isoler et effrayer.
Je me demande si nous ne sommes pas en train de céder à ce mécanisme sans même nous en rendre compte ?
Alors, avant de croire, avant de suivre, avant de partager…
Je pose une question simple, presque enfantine :
Qui parle ? Qui possède les journaux ? Qui finance les partis ? Qui paie les influenceurs ?
Et surtout à qui profite le vacarme ?
Je n’ai pas de réponse définitive mais je sais que le doute est une forme de sagesse.
Que dans ce monde saturé de certitudes, il est précieux de ralentir, de penser, de respirer.