vendredi 26 septembre 2025

**À toi, là-bas, quelque part,**

 

Aujourd’hui, la pluie m’a parlé de toi.



Elle est venue doucement, d’abord en bruine timide, comme si elle n’osait pas déranger.

Puis elle s’est mise à tomber plus fort, comme si elle avait trop longtemps retenu ses larmes.

Je l’ai laissée entrer.

Elle s’est glissée dans mes pensées, dans mes souvenirs, dans les silences que je garde pour moi.



Tu sais, il y a quelque chose dans le froid et l’humidité

qui rend les émotions plus franches comme si le cœur, transi, n’avait plus la force de mentir.

Alors j’ai pensé à toi.

À ce que j’aurais voulu te dire.

À ce que j’aurais voulu entendre.



La pluie m’a demandé si je t’écrivais encore.

Je lui ai dit que non, que les mots s’étaient tus.

Elle a froncé les gouttes, comme pour me gronder.

Elle m’a dit que les silences sont des prisons, et que les lettres sont des clés.



Alors voilà. Je t’écris.

Sans savoir si tu liras.

Sans savoir si tu comprendras.

Mais avec cette pluie pour témoin, je t’envoie un peu de moi.

Un peu de ce que je n’ai jamais su dire autrement.



Je t’espère bien.

Je t’espère en paix.

Et si jamais tu entends la pluie, pense à moi.

Elle saura te murmurer ce que je n’ai pas su écrire.



**Sous les nuages, avec tendresse,**

Moi.






lundi 1 septembre 2025

Lecture émouvante

 



A vous les chanceux, qui êtes en bonne santé

Dans cet espace, je vais essayer de faire comprendre à ceux qui sont en bonne santé et les autres, ce que nous, personnes concernées par les dystonies, nous ressentons à la fois physiquement, psychologiquement dans notre être intérieur et le rapport avec les autres.
Mais je vais aussi parler des réactions que vous, personnes qui êtes en bonne santé, avez face à notre pathologie. De quelle manière vous nous recevez, les réactions, interrogations, comportements.
Je parle en temps que personne atteinte d'un torticolis spasmodique idiopathique ( je précise idiopathique = dont on ne connaît pas l'origine car on a tôt fait d'entendre autre chose. Le principe de précaution est à la mode ).
Je parle aussi en temps que personne écoutante qui, depuis 1997, a eu plusieurs centaines et centaines de personnes au téléphone, par mail, par MSN Messenger, qui lui ont exprimé et continuent d'exprimer leurs souffrances, leur ressentis, les problèmes personnels, familiaux, professionnels rencontrées dans leur maladie.
La dystonie pénètre dans une vie intacte et active. C'est une des certitudes de cette maladie. le fait de devoir vivre avec cette maladie incompréhensible, déconcertante et gênante ou handicapante déclenche chez la personne concernée et son entourage un sentiment d'impuissance mais ravive en elle l'objectif d'aller vers la stabilisation, la rémission voire la guérison.
Ce qui vient en premier est l'isolement ressentis dès que la maladie est diagnostiquée (de nombreux divorces ont comme origine l'apparition de cette maladie. Le conjoint ou la conjointe qui ne comprend pas ou n'accepte pas et qui fuit devant l'inconnu ). Bien sûr, il existe de nombreuses exceptions où l'environnement est porteur et la personne touchée peut mener son combat de la meilleure manière. La problématique se présente de la même manière dans le milieu professionnel ( nous avons plus de difficultés à effectuer notre travail et dans de nombreux cas cette maladie nous conduira jusqu'à la mise en invalidité ) quel gâchis ! un couple brisé plus une vie professionnelle foutue, quel gâchis ! des enfants qui n'ont plus de respect pour vous, qui ne veulent plus vous voir ou alors 5 mn. Un fils qui ne s'est pas manifesté depuis 7 ans. Une situation financière qui se dégrade de mois en mois. Comment voulez-vous avoir la banane ??? alors vous allez me répondre - bouge toi ! et oui bouge toi !
Je mettrais en deuxième, la difficulté d'accepter le handicap quand handicap il y a. Ce handicap peut être visible et comme il est hors normes il créer le doute sur la bonne santé mentale de la personne ou il peut être imperceptible ou simplement signifier par de légers tremblements et là de nouvelles stratégies sont mises en œuvre pour essayer de cacher ce handicap. Un torticolis spasmodique n'a pas les mêmes conséquences qu'un blépharospasme qu'un syndrome de Meige ou autres dystonies. Le regard de l'autre devant des signes ou des mouvements bizarres peut le désappointer. Nous-même avons quelquefois une hésitation à aller vers l'autre devant cette peur de l'incompréhension.
En troisième : les difficultés sociales. Les conditions faites aux personnes en situation de handicap sont déplorables et indignes d'un pays comme la France. La plupart d'entre-nous avions des situations de haut niveau avec de lourdes responsabilités et la maladie vous propulse dans un nouveau monde; le monde du handicap médicalisé. Les difficultés sociales comprennent les aides financières pour vivre: " je dis bien arriver à vivre ", les accès pour personnes en fauteuils roulants où là encore nous sommes en retard sur tout le monde.
Je parle aussi en temps que responsable d'association qui a eu à connaître à la fois les joies apportées par les rencontres et aussi les trahisons par les proches. Je connais la bagarre que se livrent les associations pour être vues, reconnues, aidées en employant des moyens qui dépassent l'entendement. Même dans le privé, les patrons n'oseraient pas faire cela.
Heureusement, ces cas sont marginaux mais ils sont plus nombreux qu'on ne le croit et le fait d'être une association donne une connotation humaniste. Sous ce couvert, il faut être méfiant.
Voilà le tableau posé.
Première remarque importante :
Un diagnostic de dystonie n'est pas un diagnostic de dépression
Étrange n'est-ce pas ! Vous nous rabâchez toujours que nous sommes dépressifs, qu'il faut se bouger, que nous nous laissons aller, qu'on s'écoute. Et bien vous qui êtes en bonne santé, je vous assure qu'il faut un sacré courage pour lutter contre la dystonie. D'ailleurs on ne lutte pas contre elle, c'est une partie de notre corps qui lutte contre une autre.
Quand vous avez fait votre jogging de 10 km du samedi , vous avez quelques crampes dans les jambes et bien nous nous avons notre propre jogging dans nos muscles contractés et nous devons essayer de nous mouvoir comme vous pour essayer d’être semblable à vous.
Essayer de vous imaginer ce qu’est un torticolis spasmodique par exemple. Il y a cinq muscles principaux qui reçoivent une excitation anormale envoyée par le cerveau (ganglions de la base) et pour contrecarrer ces excitations le corps est obligé de réagir pour que l’on puisse se présenter à vous comme à peu près normal sinon c’est le rejet social d’emblée et des douleurs insupportables.
Si ces excitations étaient de même intensité la contracture serait régulière et bien non , pour pourrir le tout, il faut que les contractures soient spastiques ou élastiques comme un amortisseur. De plus nous devons être de bonne humeur, avoir la banane, surtout ne pas dire qu’en on a un coup de barre qu’on est pas fatigué etc… etc. …
Mais vous qui êtes en bonne santé, vous auriez le dixième de ce qu’on endure et vous seriez couché alors halte là ne nous prenez plus pour des mauviettes, des déprimés, des âmes sensibles. Regardez-vous et assumez ! Vous avez peur de nous et vous avez surtout peur que cela vous arrive. Alors la facilité c’est la fuite ou la confrontation mais là vous avez quelques avantages sur nous et bien souvent pour pouvoir nous apaiser nous préférons la situation de repli.
Lorsque nous sortons de table pour aller se reposer, ne vous posez pas la question de savoir si on s’emmerde avec vous. Non, c’est tout simplement que nous ne tenons plus et que il faut poser la tête quelque part et quel endroit est le mieux sinon un lit. Alors si vous nous voyez au lit quelle idée vous vient en tête et bien il ou elle est déprimé c’est le chat qui se mord la queue.
Pour le Blépharospasme, le syndrome de Meige la crampe de l’écrivain etc. toutes ces maladies engendrent ces conditions cachées et difficilement explicables au bien portant.
Toutes ces incompréhensions, ces refus de voir, ce manque d’écoute, cet affectif entre les êtres qui n’existe plus ou qui existe moins, cette rapidité donnée à la vie qui ne permet plus à l’humain de prendre du recul et de penser à l’autre.
Ces observations sont aussi valables pour certaines personnes du milieu médical hormis les spécialistes qui étudient et soignent les dystonies et il y en a peu. Merci à ceux qui nous soignent efficacement.
J’espère que ces quelques phrases permettront à nos proches et passants de nous voir autrement et d'éviter de nous prendre pour ce que nous ne sommes pas.


Monsieur Jean-Pierre Gadbois

Décédé à l'âge de 64 ans, 4 mai 2014




mercredi 20 août 2025

Elle est si vraie









Mon handicap Mon handicap, c’est pas mes jambes Même si je boite, même si elles tremblent Et ça n’est pas mon corps trop lourd Qui bouge pas quand d’autres courent, Mon handicap, c’est pas mes yeux qui ne voient pas ton beau ciel bleu, c'est pas les murs de mon silence, c'est pas mes journées d’espérance, mon handicap, c'est ton cerveau, mon handicap, ce sont tes mots comme « différence », comme « anormal », mon handicap, c'est ton cerveau, mon handicap, ce sont tes mots, c'est qu'tu penses et qui m’fait mal, mon handicap, c'est pas ma faute, pas mon fauteuil, ma chaise haute, c'est pas ma tête quand elle délire, c'est pas ce que je peux pas t’dire, mon handicap, c’est pas mes doigts qui n’écrivent plus qui touchent pas, c'est pas ma faim, ni mon salaire et pas non plus de quoi j'ai l’air, mon handicap, c'est ton cerveau, mon handicap, ce sont tes mots comme « différence », comme « anormal », mon handicap, c'est ton cerveau, mon handicap, ce sont tes mots, c'est qu'tu penses et qui m’fait mal, mon handicap, c'est pas l'envie d'avoir un jour voulu ta vie et ça n'est surtout pas mon monde qui ne sera jamais ton monde, mon handicap, c'est ton cerveau, mon handicap, ce sont tes mots comme « différence », comme « anormal », mon handicap, c'est ton cerveau, mon handicap, ce sont tes mots, c'est qu'tu penses et qui fait mal, mon handicap, c'est ton cerveau, mon handicap, ce sont tes mots, c'est qu'tu penses et qui m’fait mal, et qui m’fait mal.






...et oui j'étais dans la même situation il y a très longtemps...
...ne baisse pas les bras, bas-toi...






mercredi 6 août 2025

Trois ans bientôt 💜... et ton anniversaire approche

 


🤍 🤍 🤍



Tu étais un charmeur


🤍 🤍 🤍


Mon frère s'appelait Dominique né le 18 Aout 1958,

la jaunisse à la naissance

l' infirmité motrice cérébrale pour la vie.

Ce n'était pas simple, combat pour marcher, tomber et se relever

Il avait tellement de force en lui. 


🤍 🤍 🤍


Né à une époque où le regard sur le handicap

était bien moins humain qu’aujourd’hui,

tu as affronté des moments et des silences cruels,


Ce "cadeau" amer imposé par cette jaunisse…

les regards pesants que tu as supporté…

c'était tellement injuste et pourtant...  



🤍 🤍 🤍


Le nom de Dominique résonne avec douceur et dignité

et ton histoire touche profondément certaines personnes,

tu étais et restera mon héros plein de courage à fond la vie.


🤍 🤍 🤍


Décédé le 13 décembre 2022  à l'âge de 64 ans








samedi 14 juin 2025

Papa



💜

Tu nous as quitté le 22 janvier 2019
c'est comme si le temps s'était arrêté
j'aimerais tellement te serrer dans mes bras
 



💜  Merci pour ce que tu nous as transmis 
tu serais fier de ton petit fils 💜

Veille bien sur maman et Canou 

💜



lundi 26 mai 2025

UNE PAUSE ...

 


Rupture de la coiffe

clic sur le lien au-dessus





 IL y a un an rupture de la coiffe etc.

Après radios, échos, IRM, séances de kiné...


C'est pour demain 27 mai à 8h00 


Je croise les doigts pour que çà marche


A bientôt peut-être 

🙏🏽



samedi 24 mai 2025

Être maman c'est quoi ?

 


🌹

Pouvez vous répondre à cette question ?

Merci pour vos commentaires

Ils seront en attente de validation

Pas d'inquiétude je les publierais

🌹




jeudi 22 mai 2025

"Petit épisode de la vie d’un étudiant"...




📚📚




"Je suis étudiant et

   je ne comprends pas…


On est censés être là pour apprendre, mais certains ne respectent plus rien.

Hier encore, le bruit était insupportable.

Impossible de suivre le cours. L’enseignant a essayé de faire respecter un minimum de discipline, mais comme souvent, certains ont refusé d’écouter.


J’ai vu la lassitude sur son visage. À un moment, il a fini par partir… Ce n’est pas la première fois que ça arrive, et franchement, ça devient inquiétant. Nous sommes quelques-uns à être restés, à vouloir apprendre malgré tout. On s’est retrouvés là, à attendre, espérant rattraper ce qui avait été perdu.


Parmi nous, il y a un autiste Asperger qui lutte chaque jour pour se concentrer. Il est en grande difficulté, et pourtant, lui aussi fait de son mieux pour tenir le cap. Je vois son frère, essayer de tout gérer, alors que lui aussi mérite de suivre sa propre voie.


Et maintenant, la seule solution envisagée serait d’éloigner mon camarade en le mettant en formation à distance....." 


Mais c’est absurde !!!


Il a besoin des autres, comme nous avons besoin de lui. Ce n’est pas en l’isolant que les choses vont s’arranger.


Il faut trouver une vraie solution.

Parce que là, on perd tous quelque chose ..."




📚📚📚📚📚📚📚


                                                                     📚📚📚




mercredi 21 mai 2025

Le retour 🌹

 

 🌹 🌹 🌹





Je ne les avais pas revu depuis le décès de mon père en 2019

ils sont de retour il y a deux bébés sous notre toit

un des parent veille tout là-haut, pas de photo

 je lui parle mais ne l'embête pas




🌹 🌹 🌹

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Photos souvenir 2019 



IL avait certainement prévu de s'envoler comme ses frères ou sœurs
mais un atterrissage dans mes lavandes l'avait surpris 

J'avais pris des précautions pour mes mains et pour l'odeur
ensuite je l'ai placé au bord du mur de façon à ce qu'il soit à l'abri des prédateurs
et visible pour les parents qui l'appelaient pour s'envoler 




Mon père m'avait dit ils resteront ils se plaisent
tu verras ils n'auront pas peur, tu pourras les observer
mais respecter leur liberté










🌹 🌹 🌹


Né en avril 1925 au Chambon-Feugerolles, il était le cadet d’une famille de deux enfants : il avait été mineur et avait traversé dans sa jeunesse une période difficile avec la guerre. Il avait exercé plusieurs métiers, tour à tour agriculteur, chauffeur de car, coiffeur, restaurateur, et connu plusieurs lieux de résidence. En 1957, Robert Maurel avait épousé Marcelle Marcon et c’est en 1986 que le couple était venu s’installer dans un village. Travailleur, opiniâtre, d’un caractère bien trempé, il avait du respect et une forte attache pour la nature. Il avait eu la tristesse de perdre son épouse en 1996 et ces trois dernières années avaient été, pour lui, émaillées de soucis de santé.
 Décédé le 22 janvier 2019

🌹 🌹 🌹




jeudi 8 mai 2025

💜 A tous ceux qui l'ont vécu ...💜

 



A mes parents 

💜

Papa, il y a 80 ans tu étais jeune courageux mais la peur restait gravée malgré tout  

Quand tu m'en parlais,

 il y a 8 ans tu tremblais et des larmes coulaient

💜

Maman tu as sauvé ta petite soeur

tu courais sous le bombardement de la Ricamarie 


Des années plus tard,

Je me souviens que tu nous expliquais 

et lorsque des avions passaient dans le ciel

tu sursautais, tout était gravé à jamais.

💜

 Ma famille me manque,

Je vous aimais tant

💜