samedi 18 décembre 2021

Mémoires du Père Noël... cette nuit-là...

 



Et c'est ainsi que, depuis près de deux mille ans, chaque nuit de Noël je circule à travers les airs, que ce soit en passant par les cheminées ou par quelque miracle que je ne comprends pas très bien moi-même, je dépose des jouets dans toutes les maisons pour tous les petits enfants du monde.


Cette nuit-là, même les hommes qui ont oublié qu'ils furent des enfants et qui font la guerre s'abstiennent de tirer le canon. 

Ils ne lancent pas de fusées, ils ne font pas voler leurs bombardiers car ils craindraient de me blesser... moi qui vole dans les cieux. 

Je ne risque rien bien sûr, mais ils ne le savent pas. 

Alors ils font taire leur haine et la guerre s'arrête au moins pendant une nuit.

Ils pensent que s'ils ne s'arrêtaient pas je ne pourrais peut-être pas terminer ma tournée et que peut-être le lendemain les enfants, au lieu de rire de joie, pleureraient de chagrin. 

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L'histoire contée par le Père Noël m'avait ému et intéressé.

Je désirais vivement en connaître la suite.

Le lendemain, je revins sur le terrain parsemé d'herbes sèches que les moutons arrachaient patiemment, brin par brin... 

Mais je ne vis pas de moutons. 

Je m'approchai de la cabane, dont je trouvai la porte entrouverte, elle était vide. 

Je remarquai alors, posé sur la rustique table de bois, un cahier dont la couverture était taillée dans une peau de chèvre dont on avait conservé les poils blancs.

A côté, une pierre maintenait sur la table, afin que le vent ne l'emportât pas, un papier où je déchiffrai quelques mots : 


*Ami reporter, des tâches importantes m'obligent à quitter momentanément ce pays et m'empêchent de te conter la suite de mon histoire. Comme tu as paru y prendre quelque intérêt, je te laisse un manuscrit où j'ai commencé à écrire quelques-uns de mes souvenirs. Puissent-ils t'apporter autant de plaisir que j'en ai éprouvé moi-même en les évoquant, et de même aux lecteurs de ton journal. 

Je t'adresse mon amical salut, 

PÈRE NOËL.*



J'ouvris le manuscrit.

Les feuillets étaient de parchemin.

L'écriture large et régulière avait sans doute été tracée avec une plume d'oie.

Je lus ce qui fut l'aventure de ce vieillard à barbe blanche ...

A suivre,





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